Saravah

Saravah
C'est à bord de ce joli bateau que nous effectuons notre traversée du Pacifique

mercredi 19 septembre 2012

Vanuatu en images!!


Une homme fait des bulles avec du savon du haut de sa branche...
les enfants s'amusent à les faire éclater.. île de Tanna, Vanuatu


Matinée suivant la tradition de circoncision, des enfants circulent au
centre du Nakamal, lieu réservé aux hommes, où ils boivent le Kava. 

Journée à vélo sur Tanna



Sentier menant à la séance de massage.... Ratua private island.
 
Le massage... ;) vue sur la mer

Faut bien faire du sport non?

Le mat de misaine de Liberdad


Stéphane Gilles, Fredo et moi-même sur une barque nous menant
au marché de Santo. 1h00 de soleil et... de vent dans les dents!

Boulot boulot, Fredo fait de la spéléo dans le fond du bateau.
On travail sur l'équilibre de Liberdad, le poids doit être bien répartie!

Liberdad a encore plus de gueule :) Attention! Peinture fraîche!

Nous avons donné des yeux à Liberdad. Les yeux d'Horus plus précisément,
un dieu Egyptien. Ces yeux veilleront sur nous en mer.

samedi 28 juillet 2012

Vol SB 331 - Direction Nouméa



22 Juillet 2012 - Fiji, ville de Nadi - Beach Side Resort.
Je me trouve actuellement allongée sur des draps impeccablement blancs, dans une suite de luxe/zen/moderne sur le bord de mer sur l'île Viti Levu, Fiji. La vie pourrait être pire qu'elle ne l'est pour moi en ce moment.

La navigation entre les Samoa Américaines et les Fiji s'est très bien déroulée. Des vents de 30 noeuds nous ont attendu de pied ferme au début du trajet mais la météo s'est par la suite calmée pour nous offrir de belles conditions de progression. Fiji est ma dernière destination à bord de Saravah. Je compte maintenant prendre un avion en direction de Nouméa, Nouvelle Calédonie, et rejoindre mon amoureux à bord de Liberdad.

Pour me rendre à l'aéroport, il a d'abord fallut que j'effectue, la veille de mon vol, quatre heures d'autocar en partance de Suva, ville portuaire située plus au sud de l'île. Ces quatres heures ont été les seules me permettant de découvrir la beauté enchanteresse des Fiji. Une flore luxuriante et un charme inouï s'en dégage. Quel dommage de n'avoir eu que trois jours pour la découvrir. Entre la paperasse de l'immigration pour ma sortie aérienne et la réservation de l'hôtel, je n'ai pas eu l'occasion de faire la touriste. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois!

Ce matin, donc, j'ai dit aurevoir à Laurent, à Benjamin et à Saravah. J'ai quitté ce qui fût mon Univers depuis le 7 novembre dernier. A partir de maintenant, ma routine ne sera plus la même et mes points de repère non plus. Je ne perdrai pas le cap pour autant! Mes rêves sont toujours les mêmes, mon désir de naviguer aussi. Mon attirance pour les grands espaces croît à fur et à mesure que le temps passe... Et croyez-moi, il passe terriblement vite.

Amandine Cau, navigatrice, disait: << Je me dit que voyager tue à petit feu le pouvoir d'évocation, que nous faisons le deuil de nos fantasmes le jour où on les vit... Et si le meilleur moment d'un voyage était celui du départ?? >> En prenant l'avion pour me rendre à Nouméa, je me suis ainsi donnée la chance de vivre ce nouveau départ, cette excitation unique d'être parrachutée dans un pays inconnu. J'avais envie, en quelque sorte, de tourner une nouvelle page de mon journal de bord et de débuter un nouveau chapitre de ma vie...

Et même si les fantasmes s'éteignent à petit feu lorsque nous les concrétisons, n'oublions jamais que d'autres naîtrons un jour ou l'autre pour les remplacer. Vous n'êtes pas d'accord?

vendredi 27 juillet 2012

Dernier quart sur Saravah

19 Juillet 2012 - Cap 280 - vitesse de 4 noeuds.
18 degrés 18'8 S 178 degrés 47'8 E
Il reste 24,5 miles nautiques avant la ville de Suva, Fiji.

C'est mon dernier quart sur Saravah. Ze last one. El ultimo.
Combien j'en ai fait en huit mois de navigation? Je perds le décompte. Je garde toutefois certain souvenirs bien précis de quarts vécus sur le pacifique ainsi que la mer des Caraïbes. Parmis les plus marquants je peux nommer: Punta Vellas (premier quart à barrer dans une forte houle), la nuit des filets de pêcheurs en Equateur, premier quart de nuit dans un ciel étoilé, mais surtout le quart entre l'île de Fatu Hiva et celle d'Hiva Oa dans les Marquises...

Nous n'avions pas plus de 50 miles nautiques à franchir avant de rejoindre notre deuxième alte en Polynésie. C'était ma toute première fois à barrer au près, cet-à-dire face au vent. Autant vous dire que la sensation est merveilleuse. Je m'y vois encore comme si c'était hier... Les rayons de soleil caressent ma peau, le vent fouette mon visage; la vibration de la barre sous tension me transmet une superbe énergie. Nous croisons cinq ou six autres voiliers et catamarans. Nous ne sommes pas seuls sur ces eaux! Les grains tombent et sévissent à l'horizon mais nous, nous profitons de la grâce de Dieu et nous restons dans un éclairci jaune et blanc, pur et lumineux. Quelle liberté! Quelle belle euphorie de sentir le moindre choc, la moindre vibration d'un voilier qui remonte au vent. Ces images et ces couleurs me seront éternelles autant que ces sensations.


Cela dit, mes quarts à l'avenir seront complètement différents à bord de Liberdad. Je passe à un autre niveau, à un autre système. A deux et sur une goelette de vingt mètres, le rythme en est toute autre. Je vous reviens là-dessus très prochainement et vous raconterai mes premiers balbutiements à bord de Liberdad, sur les eaux se situant entre la Nouvelle Calédonie et les îles du Vanuatu.

C'est donc un rendez-vous!


lundi 9 juillet 2012

Dinghy-2, le nouveau jouet de Saravah




Ça y est!! une nouvelle annexe pour Saravah est née! Laurent, avec l'aide inespérée de Ben, a finalement complété la fabrication de notre nouvelle machine à traverser le temps... Dinghy-2. Mes amis, ça c'est du solide! Deux cents visses, "plywood" de 6 mm pour le fond et 12 mm pour la structure, fibre de verre et polyester pour étanchéiser, peinture blanche immaculée pour le look, merci bonsoir, craque ma poule. Trois jours de boulot, vingt heures top chrono. Coût total: 200$. Laurent, en faisant lui-même les plans et en construisant lui-même l'engin, a économisé pas loin de 1400$. 

Chapeau, donc, à mes deux coéquipiers qui, sans relâche, se sont donnés corps et âme à ce projet brico. 

Nous avons été l'attraction principale sur le quaie du port de Pago Pago durant ces trois derniers jours et, croyez moi, plus d'un ont été surpris du résultat final. De nombreux mots d'encouragement nous ont été prodigués tout au long de la fabrication.. et même une bouteille de champagne a été offerte par des confrères pour l’inauguration de la bête flottante! 

Longue vie à Dinghy-2!!



mercredi 4 juillet 2012

Actuellement à Pago Pago, Samoa Américaines

Pago Pago! Ça sonne pas mal tropical comme nom de ville mais croyez moi, c'est pas si exotique que ça.. pourquoi? Parce que me trouve actuellement dans une île américaine et l'odeur des frites du McDonald me colle à la peau depuis mon arrivée y'a quatre jours de ça. Suite à un mois complet sans communication avec ma famille et mes amis proches, croyez moi, la connexion internet du "McDow" est un cadeau du ciel. J'ai maintenant un abonnement au McCafé et j'ai déjà fait presque le tour du menu. Ouch...

Moi qui mange du McDo qu'une fois par année (et seulement sous la torture), mon corps dit STOP! et m'envoie des signaux de détresses traduits par des gonflements intestinaux, des bruits bizarres en provenance de mon bas ventre, et des spasmes musculaires non-expliqués... Je crois qu'il y a un Alien qui vit dans mon estomac... Bref!

Les Samoa, super! Enfin un endroit où on peut faire un ravitaillement dans le sens du monde et faire des réparations avec du matériel disponible, fiable, et à prix raisonnable. On est là pour ça après tout. Saravah a besoin d'être "pimpée" pour le reste de sa traversée du pacifique. Après tout ce milage, c'est bien normal. Le gréments, le moteur, l'annexe, les voiles. Un bon entretient s'impose.

On travaille là dessus encore quatre ou cinq jours et ensuite on compte nous diriger vers....les FIDJI!!! Wouhou! D'autres îles, d'autres plages, d'autres palmiers... ce n'est pas encore terminé!

Un nouveau moussaillon à bord

Pardonnez mon désordre, j'ai perdu le sens de la chronologie...

Benjamin, ti-ben pour les intimes, s'est joint à l'équipe de Saravah en remplacement de Bertrand. Donc depuis notre séjour à Hiva Oa, dans les Marquises, Ben dort sur la banquette voisine, partage mes crêpes à la confiture et mange la moitié de mes pamplemousses jaunes. C'est que du bonheur de l'avoir à bord.

 

Ben a 27 ans et est natif du Havre, en France. Il kif les plantes, la haute cuisine, le bricolage de noix de coco et le rasage de près. Ben aime bien tremper ses biscuits dans son thé le matin. Il adore gagner au Baggamon, faire la grâce matinée, laver la vaisselle à fur et à mesure et regarder les étoiles. Ben a un tempérament joyeux. Ben est mon ami, mon confident, mon allié. Je l'adore déjà :)

Il compte rester sur Saravah jusqu'à son arrivée en Nouvelle-Calédonie.

Atoll Suwarrow dans les îles Cook

En partant de Tahuata dans les Marquises, nous avions dans l'idée de se rendre directement dans les Samoa Américaines, une navigation frôlant les 2000 miles nautiques. 2000 miles c'est long en tabarouette, alors une superbe option s'est dressée devant nous: celle de faire une petite halte à Suwarrow, un atoll bien sympathique appartenant à la Nouvelle-Zélande. Cela réduisait notre première section de navigation à 1424 miles nautiques, ce qui est pas mal plus raisonnable... vous ne trouvez pas?


Qu'y a-t-il à dire au sujet de cet atoll perdu au milieu de nul part? Superficie de 0,4 kilomètres carrés, lagon ayant un diamètre de 15,3 kilomètres d'est en ouest et de 12,8 kilomètres du nord au sud. Population? 2 habitants. Anthony et Harry! Ce sont les gardiens de l'atoll. Deux hommes ayant un tempérament extraordinairement relax, qui s'efforcent de protéger la faune et la flore de Suwarrow en plus de faire respecter les lois par les navigateurs de notre espèce. La durée de leur contrat? Six mois et des grains de sable. Les autres six mois ne sont pas couverts par un personnel puisque c'est la saison des cyclones et bien franchement, il faudrait être fou pour s'ancrer en pleine mer, sans protection, pendant qu'un vent de 100 noeuds vous fouette le visage... et la stupidité.



Superbe séjour donc dans ce lieu paradisiaque et isolé de tout, où il faut s'y introduire par un mini passage libre de coraux dans lequel Saravah a su naviguer à vue de nez... eh non, nous n'avons pas de radar. Laurent en tête de mât, Benjamin à l'avant du bateau et moi à la barre. Une équipe du tonnerre pour se faufiler dans ce lagon aux bleus et aux verts flamboyants. Une fois introduits dans le trou de beigne géant, c'est une belle tranquillité qui nous attend pour un repos bien mérité. :)... Mais pas question de tremper l'orteil dans cette eau calme, elle est infestée de requins à pointe noir et de requins gris.. Aille aille aille...